Bienvenue dans mon Laboratoire Gobelin ! Je suis Goblinounours et ceci est mon blog personnel. Il a pour but de présenter mon activité ainsi que mon avancée dans plusieurs projets en cours.
~Remerciements à Swarl pour son travail!~

Avis et Critiques

9 commentaires

I’m in ur asylum, huntin’ ur jokerz

Rédigé le 29/06/2012 à 02:44:54
Voici la suite de l’article sur Batman, qui était un prologue.
Ici, je vais parler du jeu sorti en 2009 : Batman Arkham Asylum, et de Batman Arkham City, sorti fin 2011.

Scénario :

Ça ne tient probablement qu’à moi, mais je suis convaincu que les jeux Batman : Arkham Asylum et Batman : Arkham City sont les meilleures représentations, quel que soit le média, du personnage de la chauve-souris.


Quel effet cela vous fait-il, Wayne? De vous tenir sur les pierres sur lesquelles a coulé le sang de vos chers parents? Cela vous rend-il triste? Plein de rage? À moins que cette tenue ne vous aide à cacher vos émotions. Et votre moi réel. Oh, vous êtes vraiment un spécimen d’une grande rareté. J’ai hâte de vous découvrir.


Arkham-verse :

L’équipe de Rocksteady, basée à Londres, a fait un travail d’exception en prenant le meilleur de l’univers Batman et en le mélangeant en un seul jeu.

Un fan de la série animée des années 90 comme moi sera aux anges. On retrouve les meilleurs voix comme Kevin Conroy et Mark Hamill (qui ont respectivement été les voix de Batman et du Joker pendant près de 20ans). On trouvera Paul Dini en tant que consultant pour le scénario. Le bonhomme était impliqué dans les meilleurs épisodes de la série-animée.

Pour ces jeux, on a droit à une adaptation originale de l’univers de Batman. Il s’agit de ce qu’aurait été la série animée si elle n’avait pas été prévue pour des enfants. C’est sombre, dramatique, inquiétant, sordide. On prend ce qu’il y a de mieux, on secoue, on se le verse dans le gosier, et on rote un coup! Miam!
On parle alors du Arkham-verse (Arkham-universe).

Dans ces jeux, on incarne Batman mieux qu’on a jamais incarné n’importe quel personnage dans un jeu. On est Batman.

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C’est là où la folie a commencé.


L’histoire prend place à l’Asile d’Arkham, juste après la capture du Joker par le chevalier noir.


Les premières minutes de jeu mettent l’ambiance!


Trouvant que le Joker s’est rendu presque sans combattre, le chevalier noir décide d’accompagner le prisonnier dans les couloirs de l’asile jusqu’à sa cellule. Soudain, le piège se referme sur lui : il est bloqué dans l’asile que le Joker contrôle à l’aide de sa compagne Harley Quinn.

Le clown prince du crime s’amuse alors à libérer les prisonniers pour tenter de prendre la chauve-souris en surnombre. Parmi ces derniers, on retrouve des noms connus du Bat-univers : Bane, l’Épouvantail, Killer croc, Poison ivy...
Ça semble mal partit pour notre héros!

Gameplay :

Les mécaniques de jeu sont divisées en deux styles distincts :

Prédateur : le joueur est caché dans l’ombre, passant d’une gargouille à l’autre à l’aide de son grappin. Il instille la terreur à ses ennemis en les neutralisant un par un, laissant les corps inconscients de ceux qu’il a éliminé, pendus par les pieds à une gargouille ou à une rambarde. Agir sans être vu fera perdre leur confiance aux bandits qui commenceront à paniquer et à se séparer.
Si le joueur décide cependant d’agir rapidement, de sauter dans le tas et d’éliminer ses cibles le plus vite possible, il sera susceptible de prendre des coups et des balles, et ses ennemis penseront toujours avoir une chance. Batman risque alors de s’en sortir avec des blessures sérieuses, car on est loin de contrôler un personnage pouvant encaisser plusieurs coups de fusil à pompe d’affilé sans broncher.

Les situations les plus complexes rendent l’utilisation de gargouilles impossible (les évadés pensant à mettre des bombes à détection de proximité sur les gargouilles), ce qui oblige le chevalier noir à se déplacer en évitant ses ennemis, en passant par des conduits d’aération et en se cachant dans des recoins. Quoiqu’il arrive, on sent que la chauve-souris a toujours le contrôle des évènements.

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"J’suis dans ton asile, j’traque tes jokerz!"


Combat : Il est des situations où Batman ne peut monter sur une gargouille pour observer les environs et planifier ses attaques dans l’ombre. Il fait face à un grand nombre d’ennemis et doit les affronter en employant sa maîtrise des arts martiaux, bondissant d’un ennemi à l’autre, les laissant inconscients, avec bras, jambes et côtes brisées.

Cette mécanique de jeu est vraiment originale. Simple à comprendre, difficile à maîtriser : tout se joue sur la concentration et la réactivité du joueur. Pas de theorycrafting comme dans un jeu de stratégie : ici, toutes les compétences se valent et on a réellement l’embarras du choix quant à la méthode pour neutraliser les voyous. On peut contrer presque toutes les attaques des ennemis pour peu qu’on voit un petit logo apparaître au-dessus de leur tête, qui signifie qu’un coup de leur part est imminent.
Pour atteindre un maximum de points d’expérience à chaque combat, il faut enchaîner les coups en rythme sans s’arrêter et donc, sans se prendre le moindre coup.
Selon la composition du groupe d’ennemis, on peut avoir affaire à un challenge épique.

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On se surprendra à plaindre les criminels tant les coups qu’ils se prennent semblent douloureux!


Les gadgets : Le batarang est l’arme de prédilection de Batman. Il peut même les lancer par trois pour plus d’efficacité!
Néanmoins, il dispose de plusieurs autres gadgets, à la pointe de la technologie :
• À l’image de ce qu’on voit dans le second film de Tim Burton, Batman dispose d’un batarang téléguidé qui pourra changer la courbe de sa trajectoire pour atteindre des cibles qu’on ne peut normalement pas toucher.
• La batgriffe est une sorte de grappin de combat que Batman utilisera pour attraper des voyous ou arracher des grilles d’aération à distance.
• Le gel explosif, appliqué sur un mur friable, permet de détruire ce dernier pour ouvrir de nouveaux passages.
• À un certain point du jeu, le chevalier noir récupère une tyrolienne. Comme son nom l’indique, elle permet à Batman de se déplacer rapidement à l’horizontale, pour traverser des ravins.
• Wayne Tech est l’entreprise qui fournit la municipalité de Gotham et ses grandes institutions avec des systèmes de sécurité. Étant à la tête de Wayne Tech, Batman à l’avantage d’avoir un passe-partout : son séquenceur cryptographique. Il offre une interface de piratage pour outre-passer ces sécurités.
• Le batarang sonique donne l’occasion à la chauve-souris de faire des diversions en attirant des prisonniers là où il le veut.
• Le gadget le plus utile de l’arsenal du chevalier noir reste le mode de détection.
En utilisant ces gadgets, Batman viendra à bout de nombreux périls!

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À l’aide de son mode de détection, le joueur peut voir les adversaires de loin, et peut rapidement dissocier des ennemis armés de fusils ou de gilets de protection du reste : ils sont une cible à éliminer en priorité!


Riddle me this : Au cours de l’aventure, on se retrouvera aussi à résoudre des énigmes de l’Homme-mystère, qui récompenseront le joueur par un gain d’expérience, permettant à Batman d’accéder à un équipement plus complet.

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Certaines énigmes d’Edward Nygma, l’homme-mystère, sont vraiment bien trouvée!


Parmi les récompenses, le joueur pourra aussi débloquer du contenu pour un système de visualisation de personnages en 3D dans le menu du jeu, ainsi que des illustrations et surtout des biographies de personnages. Ces biographies assez complètes sont aussi là pour des personnages qui ne sont pas présents physiquement dans le jeu.
Mieux encore, Batman trouvera parfois des interviews sur cassette entre des patients de l’Asile et des médecins. Ces enregistrements sont très intéressants et permettent de mieux cadrer la psyché des ennemis de Batman.

Tout ça fait qu’un néophyte peut jouer à Batman Arkham Asylum et découvrir l’univers du chevalier noir de façon très ludique.

Graphismes :

Visuellement, le jeu est magnifique et fait bon usage du moteur de l’Unreal Engine (dont l’UDK que j’utilise pour le projet AG3D est un dérivé). Les animations sont impressionnantes (peut-être même un peu trop) et s’enchaînent de façon dynamique.

Concernant le level-design, on a ici affaire à un GTA-like à petite échelle. L’île d’Arkham est divisée en 3 parties majeures, chacune contenant plusieurs accès à des sous-zones. Batman devra passer d’une zone à l’autre pour accomplir ses objectifs dans le but de stopper le Joker.

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Cette carte interactive sera un outil très utile au joueur!


Il faudra même souvent retourner dans des lieux déjà visités où des changements drastiques prendront place au fur et à mesure que les plans du clown se dévoilent.

L’asile est assez crédible. On y trouve tout ce qu’on devrait y trouver : Unité des soins intensifs, pénitencier, manoir d’Arkham... C’est un véritable labyrinthe!

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Le chevalier noir est connu pour disposer de Batcaves annexes un peu partout dans Gotham pour ne pas avoir à retourner sous son manoir toutes les 10 minutes. Il a donc logiquement une batcave sous l’île d’Arkham en cas de crise. Ça tombe bien!


Points noirs :

Malheureusement, le jeu a tout de même quelques défauts. Le premier serait la trivialité des combats de boss. Bane est un avant-goût d’une méthode de combat qu’on va utiliser régulièrement dans le jeu. L’épouvantail est une succession de 3 niveaux psychédéliques sans vrai combat final. On n’affronte même pas Killer croc, on le traine dans un piège! Harley Quinn est une séquence de combat avec un script ridicule qui oblige le joueur à se déplacer plus que d’habitude... Le joker lui-même est du même ordre!
Poison Ivy est le seul combat de boss demandant une bonne coordination au joueur. Dommage!

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En mode difficile, le combat face à la plantureuse Poison Ivy demande une réactivité et une concentration à laquelle on est pas forcément habitué. Dommage qu’on ne puisse pas en dire autant du boss de fin.


Le jeu devrait avoir une très grande durée de vie si on tient compte du contenu téléchargeable. En théorie. Il est regrettable qu’on puisse noter un manque de ce coté-là. En effet, il est surtout question de contenu exclusif réservé à ceux qui ont pré-commandé le jeu dans telle ou telle enseigne commerciale, ou pour ceux qui jouent sur telle ou telle console... Au final, le joueur qui achète le jeu à la sortie sera loin d’avoir le jeu à 100%, même s’il est prêt à payer pour ce contenu : si c’est exclusif à une console, ça reste exclusif à la console.

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Jamais je n’aurais la chance d’essayer les quelques niveaux bonus où on joue le Joker : c’est une exclusivité Playstation 3!


Au final, Batman Arkham Asylum est un excellent jeu, pour un excellent personnage qui était jusqu’ici habitué à des adaptations vidéo-ludique pathétiques, uniquement desservit par le manque de difficulté des boss et par les décisions foireuses de l’équipe marketing.

Dans l’histoire des jeux-vidéos, on est habitué à des suites de merde, mais il faut avouer que Arkham Asylum a eu de la chance...

6 mois plus tard : Arkham City
Oui bon, en vrai, on a attendu 2ans entre la sortie d’Arkham Asylum et celle d’Arkham City...


La bande-annonce en images de synthèse file une sacrée claque dans la mouille!


6 mois après la chute de l’asile d’Arkham lors des évènements qui ont transpiré dans le premier jeu, Quincie Sharp, le directeur du pénitencier, a mené une campagne politique pour devenir le maire de Gotham City.

Et il a réussi!

Avec le soutien de Hugo Strange, il a lancé le projet Arkham City. L’objectif est de transformer les vieux quartiers de la ville en une annexe de l’asile en ruine en bâtissant des murailles autour, et en parquant les criminels à l’intérieur.
En tant que Bruce Wayne, le chevalier noir s’oppose au projet, qu’il trouve abusif et dangereux.

Hugo Strange est le psychiatre de l’ancien asile connu dans l’univers de Batman pour être fasciné par le chevalier noir, à un niveau où on pourrait parler de pathologie. Le bonhomme garde une copie du costume du héros dans un placard, qu’il aime enfiler pour le plaisir. Néanmoins, il est surtout connu pour être un des rares personnages à avoir déduit l’identité du chevalier noir. Il est un de ces ennemis qui veut avant tout montrer qu’il est meilleur que notre héros.

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C’est ça, c’est ça, on lui dira.


Savoir que Strange est à la tête du projet est donc une excellente raison de craindre le pire.


Dans Arkham City, on retrouvera un Joker qui est loin de s’être remit de sa défaite à l’asile. Il s’agit de la première bande-annonce pour Arkham City, dans laquelle les développeurs ont caché de nombreux indices.


Bruce Wayne se retrouve capturé et envoyé à l’intérieur de la super-prison. Il découvre alors que Arkham City est bien plus qu’un complexe pénitencier. C’est l’hiver, les criminels ont froid et faim, et la seule attention qui leur est portée est de leur tirer dessus à vue s’ils s’approchent trop des murailles.
Ainsi, la super-prison devient immédiatement un champ de bataille, et dans les rues, c’est la guerre ouverte entre les différents gangs pour savoir qui aura le contrôle!

Cette fois-ci, les personnages auxquels Batman aura affaire sont bien plus nombreux! On retrouve encore des visages connus comme le Joker, Harley Quinn, Bane, Poison Ivy... à ceux-là viennent s’ajouter d’autres célébrités comme Catwoman, Double-face ou le Pingouin. Certains personnages resteront dans l’ombre, mais seront bel et bien là : Black mask, Killer croc, L’homme-mystère, le Chapelier fou, et d’autres encore!

Gameplay :

L’aspect GTA-like est à une plus haute échelle qu’avant. Arkham City est un complexe immense, avec toits, ruelles et de nombreuses salles cachées. Ce second opus se différencie par l’intégration de nombreuses missions secondaires facultatives. On aura beaucoup à faire!

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I believe I can fly... I believe I can touch the skies!


Pour s’y déplacer correctement, Batman dispose de nouvelles techniques aériennes.
Il peut maintenant effectuer des mouvements avancés en planant, comme une descente en piquet, suivit d’une remontée pour reprendre de la hauteur.
Son grappin dispose désormais d’un boost lui permettant de poursuivre son vol sans s’arrêter. Il est ainsi possible de traverser Arkham City d’un bout à l’autre sans toucher le sol.


Voici une vidéo que j’ai enregistré moi-même, un aperçu de la façon dont Batman peut se déplacer dans Arkham City.


Pour tenter de ralentir la progression du chevalier noir dans la super-prison, les rues sont remplies de voyous armés de battes de baseball, de couteaux, de tazers. Ils disposent parfois même d’équipements volés comme des boucliers anti-émeutes, de gilets en kevlar, des fusils à pompe, des fusils d’assaut ou encore des brouilleurs de signaux pour perturber les gadgets les plus complexes de Batman... Bref, il y a de quoi faire!

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Même seul face à 40 voyous, Batman peut s’en sortir sans une égratignure.


À force de jouer au jeu, on comprend vite les limites de l’IA des bandits, qui seront que rarement une menace pour un joueur vétéran du premier jeu.
Néanmoins, ils sont futés. Si un ennemi armé d’un fusil d’assaut est assommé, il lâche son arme, et un autre pourra éventuellement reprendre l’arme.

Dans cette optique, Batman est capable d’un nombre de mouvements offensifs et de gadgets plus important qu’avant.

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L’homme chauve-souris a ici une multitude de façons de neutraliser ces voyous. Laquelle choisir?


L’environnement comprend désormais de nouveaux éléments interactifs comme des électro-aimants qui peuvent servir à activer des mécanismes ou à désarmer les criminels de leurs armes. On peut lancer des batarangs dans des extincteurs pour créer des nuages de fumée...


Dans cette autre vidéo que j’ai enregistré, vous pouvez voir ce que donne le mode Prédateur de Arkham City.


Le mode combat quant à lui semble encore plus fluide qu’avant. Batman peut désormais effectuer plusieurs contre-attaque en même temps, ce qui rend la chose encore plus spectaculaire.


Batman est maintenant un broyeur de carcasse!


De nouveaux gadgets, de nouvelles techniques de combat... Le jeu est encore plus jouissif qu’avant! Les ennemis ayant un arsenal plus varié, les combats deviennent aussi plus tactiques.

Vous n’êtes pas seul :
Au travers de contenu téléchargeable, il est possible de jouer avec Red-Robin, Nightwing et Catwoman dans les modes challenges.

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Red-Robin se battra avec au bâton long, Nightwing aux bâtons d’escrime électriques et Catwoman au fouet.


Catwoman étant un personnage jouable dans le mode solo, elle a reçu un soin tout particulier quant à sa réalisation et à son originalité. Elle ne plane pas avec une cape, elle utilise son fouet et ses griffes pour se hisser dans les hauteurs des rues. Malheureusement, on se rend vite compte que la longueur de son fouet est bien peu crédible quand elle parvient à atteindre une cible facilement à 40 mètres de distance.

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C’est dur d’être un mec et de jouer Catwoman. On peut être facilement distrait... embarrassed


Red-Robin et Nightwing sont des variations de Batman avec des nouveaux gadgets très intéressants, mais ils n’ont aucun voice-acting. Pour Nightwing, qui est connu pour être assez bavard et moqueur (à l’image de Spiderman), c’est un gros malus.
Ils restent tout de même plaisants à jouer et on regrette de ne pas pouvoir se balader avec eux en mode histoire. Cependant, certains bidouilleurs ont trouvé des méthodes détournées peu recommandables pour y parvenir.

Graphismes :

Arkham City est vraiment magnifique, à l’image de son prédécesseur. Un élément visuel amusant est que les rues de la prison sont partagées entre le Joker, Double-face et le Pingouin. Chacun a son style vestimentaire. Les gars du Joker sont maquillés et leurs armures en kevlar les font ressembler au personnage de casse-noisette; les voyous engagés par Double-face portent des combinaisons et des masques à moitié brûlés; c’est les hommes du Pingouin qui sont les mieux équipés et qu’on pourra reconnaître au symbole de manchot peint sur les gilets. Enfin, on croisera les gardes Tyger de Hugo Strange, plus disciplinés que les autres.

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Même en ayant finit le jeu de nombreuses fois, il est presque impossible de différencier une rue d’une autre tant elles sont nombreuses, détaillées et labyrinthiques.


Ainsi, Arkham City est clairement divisée en plusieurs quartiers célèbres dans l’univers de Batman. On retrouve Park Row, quartier où se trouve Crime Alley (le lieu où les parents de Bruce Wayne ont été assassinés, derrière le cinéma Monarch), sous le joug de Double-face. On passera par le Bowery qui était un quartier huppé, et où on trouve le restaurant Iceberg du Pingouin, qui lui sert de façade pour ses opérations illégales.
Le vieux Gotham est connu des les comics pour avoir subit des tremblements de terre, et ainsi les quartiers pauvres d’Amusement Miles sont à moitié inondés. On pourra y voir le vieux commissariat et le batsignal sur son toit, dont les locaux ont été déménagés il y a longtemps. Enfin, on passera par la zone industrielle, qui abrite les vieux entrepôts, hangars, usines, et surtout l’aciérie Sionis contrôlée par le Joker.

Plus encore que dans Arkham Asylum, les développeurs ont caché une montagne de petits détails qui régaleront les fans attentifs, et la carte interactive permettra rapidement au joueur néophyte d’en profiter aussi.

Musiques et sons :

Dans Arkham City comme dans Arkham Asylum, les musiques sont excellentes.

Cliquez ici pour écouter le thème du menu principal du jeu

On retrouve un petit coté inspiré des films de Chris Nolan, mêlé aux chœurs de la série animée. Le résultat : des musiques véritablement épiques.

On est loin d’un style jazzy de la série "Batman the brave and the bold", rappelant Scooby-doo, et surtout inspiré des comics du silver-age vers les années 70.

Pour ce qui est des dialogues, c’est du bon boulot. Comme précisé en début d’article, on retrouve une bonne partie des voix de la série animée, même en français (Pierre Atet étant la voix française du Joker dans la série animée). Dans le cas où on n’a pas le voice-actor de la série animée pour un personnage, on en a une bonne imitation.

Points noirs :

Il faut préciser qu’à l’image de nombreux jeux de notre époque, Batman Arkham City est sorti avec de nombreux bugs qui auraient pu être corrigés s’il y avait eut plus de tests. Le pire survenait pour les joueurs PC car le jeu était conçu en premier lieu pour la XBox 360 et la Playstation 3. Le portage console/PC a donc dû être assez douteux. J’ai moi-même dû attendre 6 mois avant de récupérer le patch corrigeant un bug d’affichage des cinématiques sur certaines configurations d’ordinateurs. En attendant, elles n’étaient presque pas regardable. Scandaleux!
Entre Arkham Asylum et Arkham City, ce n’est plus Eidos mais Warner Bros Games qui édite le jeu. On peut supposer que ça a eut une influence sur le développement, et pas forcément pour le meilleur.

Scénaristiquement, les développeurs sont passés à coté d’opportunités épiques de par leur symbolisme. On ne peut par exemple pas entrer dans Ace Chemicals, l’usine de produits chimique qui a vu naître le Joker, et qui aurait fait un excellent repaire pour le némésis du chevalier noir.

Hugo Strange n’est pas la véritable menace du jeu, certes, mais mécaniquement parlant, il offre encore moins de challenge que l’épouvantail dans Arkham Asylum. J’aurais apprécié pouvoir lui éclater la tronche sur une table de façon interactive. Dommage.

Aimez vos méchants autant que vos héros : De manière générale, dans la série animée, la plupart des méchants étaient dépeints comme des gens pas foncièrement méchants à l’intérieur, mais que des évènements tragiques ont transformés en malades mentaux. Ça les rendait attachant. On pouvait aisément être triste pour eux. Mister Freeze est un de mes personnages préférés dans ce domaine.

Le scientifique Victor Fries dont la femme est frappée par une maladie inconnue décide de la cryogéniser. N’ayant pas les moyens de le faire, il fabrique son appareil avec l’argent de la GothCorp, sans l’accord de son patron. Quand ce dernier découvre le laboratoire clandestin, il est prêt à tout couper, au risque de tuer la femme de Fries. S’en suit une lutte, un accident et une explosion chimique qui transformera Victor Fries en Mister Freeze.


"Réfléchis-y, Batman. Ne plus pouvoir marcher sous le soleil d’un jour d’été, avec la chaude main de ton aimée dans la tienne... Ooooh oui. Je tuerai pour pouvoir faire ça de nouveau."


Dans Arkham City, on notera que les criminels étaient méchants avant d’adopter leurs identités criminelles. Ainsi, Mister Freeze est décrit comme ayant toujours eut un penchant morbide pour la cryogénie, quand dés son enfance, il mettait les animaux des voisins dans un congélateur.
Ça a pour effet d’accentuer le coté glauque et malsain des personnages (ce qui est appréciable, dans un sens), mais ça fait disparaitre ce élément clé qui fait que les méchants sont comme Batman. Dans la série animée, ils sont comme lui : un évènement tragique les a poussé à devenir ce qu’ils sont maintenant.

Cependant, cette suppression du bon coté de plupart des méchants peut avoir un effet positif chez certains. CalendarMan est connu pour être un cinglé qui commet ses crimes lors de fêtes nationales. Mais dans les comics, il ressemble à un demeuré, surtout avec son costume ridicule, et on ne peut pas le prendre au sérieux.
Dans Arkham City, il devient un véritable psychopathe terrifiant avec une histoire morbide à raconter pour chaque date importante du calendrier, qui ferait trembler Jigsaw.

Concernant d’autres défauts de Arkham City, comme Arkham Asylum, on pourra citer la mauvaise qualité des éditions collectors.
Il est frustrant que le packaging varie selon la version américaine et les version européenne.
Pour Arkham Asylum, l’objet de collection était un batarang en plastique, mais la qualité était scandaleuse. En effet, l’intégralité de la surface de l’objet est rayée, et c’est le cas de tous les lots de l’objet, ce n’est pas juste moi qui n’ai pas eus de bol.
Heureusement, la statuette de Batman qui est l’objet de la collector d’Arkham City est d’excellente qualité.
Pour Arkham Asylum, pas d’Artbook. À la place, on a l’équivalent d’un manuel de jeu contenant les biographies qu’on débloque en jeu avec une meilleure mise en page.
Pour Arkham City, on a un Artbook, mais à l’inverse d’un livre massif qu’on trouverait dans l’édition collector d’un jeu Blizzard Entertainment, ici on a un bouquin format A5 où il est difficile de voir les détails des illustrations. On se retrouve à aller chercher les illustrations sur les profils DeviantArt des artistes du jeu en haute qualité.
De plus, le principe d’une édition collector est d’avoir des objets de collection. C’est donc déprimant que le reste du contenu de la collector d’Arkham City soit des codes pour du contenu téléchargeable. Même le CD de musiques est à télécharger! Et justement, parlons-en des musiques! Quelle arnaque! La "bande originale officielle" d’Arkham City, c’est les musiques faites par des groupes anglais pour les vidéos bande-annonce du jeu! Pas une seule musique du jeu! Qu’on se le dise, elles sont bonnes à mettre à la poubelle si on n’est pas fan du groupe de musique.
Si vous voulez les magnifiques musiques du jeu, il faut soit trouver comment les extraire des fichiers du jeu, soit les télécharger sur Youtube. Je reconnais que le CD de musique n’a qu’une valeur contemplative. Une fois le contenu copier sur le disque dur, on n’y touche plus. Mais ça a toujours plus de valeur pour le collectionneur qu’un bout de papier avec un code imprimé dessus.

La cerise sur le gâteau? 2 mois après la sortie du jeu, les développeurs mettent le contenu jouable exclusif de l’édition collector en téléchargement libre gratuit pour s’excuser des bugs à la sortie.

Au final, le joueur qui a pré-commandé le jeu en édition collector sur PC dans une enseigne qui n’est pas membre du programme de contenu exclusif du jeu (comme moi, qui ai commandé chez LaFnac), il sera enflé! Un jeu buggé, qui sort avec plus d’un mois de décalage par rapport aux versions consoles (bien assez de temps pour que tout les spoilers du jeu soient sur Youtube), sans contenu exclusif, avec une édition collector qui ne brille que par sa statuette, sans musiques du jeu sur un CD, et avec le seul contenu jouable prouvant qu’il a l’édition collector rendu public!

*hurle sa colère pendant une minute*

On ne m’y reprendra plus.

Conclusion :

Au final, les jeux Batman de Rocksteady sont artistiquement fantastiques, le gameplay est formidable, le scénario reste excellent et a ses grands moments.
Cependant, il vaut mieux se contenter de prendre une édition "Game of the Year" regroupant le jeu et ses contenus additionnels téléchargeables et éviter les éditions collector comme la peste.

À voir si la suite d’Arkham City sera du même ordre.


Le Joker joué par Mark Hamill dans Arkham City a été élu comme le meilleur personnage de jeu vidéo en 2011. Alors, à quand Batman : Arkham World?






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Ertaï
29/06/2012
21:22:36
J’ai noté aussi la longueur anormale du fouet de Catwoman :p


Goblinounours
29/06/2012
22:05:02
Si elle est encore jouable dans la suite, j’espère que son gameplay sera revu.


SpiceGuid
30/06/2012
20:14:41
J’avais lu la critique sur GameSpot et elle était loin d’être aussi élogieuse que ton article détaillé. J’ai comme l’impression qu’ils ont quelque chose contre les jeux franchisés. Ou bien alors c’est le fan qui a tendance à surkiffer son jeu franchisé.

Une chose qui m’avait échappée devient évidente à la lecture de ton article : il n’y a pas de prison à Gotham City. Ou bien la justice est trop corrompue. Ou bien alors les criminels y sont tellement pathologiques qu’ils vont directement à l’asile psychiatrique. D’où ils n’auront pas beaucoup de peine à sortir. Et Batman tel Sisyphe de les y renvoyer à coups de pieds aux fesses.


Goblinounours
30/06/2012
21:07:15
En fait si, il y a une prison normale dans les environs de Gotham City (j’ignore où, parce qu’il n’y a pas de plan officiel et canon pour Gotham City, ni aucune ville de DC Comics) : la prison de Blackgate.

Mais le Joker s’est arrangé pour y déclencher un incendie avant les évènements de Arkham Asylum, forçant les prisonniers a être temporairement gardés à l’asile (ce qui faisait parti du plan du Joker pour sa grande émeute à l’asile).

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Maintenant, l’asile et Blackgate ne sont plus utilisables, alors il y a Arkham City, et ça marche moyennement, faut l’avouer.

Dans le DLC sortit 6 mois après Arkham City (qui se déroule quelques jours après la fin du jeu de base), la police fait sa progression en force dans les rues de la super-prison, mais Harley Quinn complique les choses en capturant Batman. C’est Robin qui doit alors venir à sa rescousse.

Sinon, en plus de Blackgate et d’Arkham, il y a Belle Reve, la prison près de Métropolis (ville de Superman) conçue pour retenir des méta-humains (des humains avec des super-pouvoirs) :

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Il y a aussi Striker Island, l’équivalent de Blackgate à Métropolis. Lex Luthor, le némésis de Sup’ est un visiteur régulier.


SpiceGuid
09/07/2012
19:03:50
À quand le test de LEGO® Batman ?


Goblinounours
09/07/2012
23:44:51
Haha! huhu
Ben écoute, on verra. woops


SpiceGuid
19/10/2012
15:14:30
Vu l’importance de l’Arkham Asylum et de tout ce qui tourne autour de la psychiatrie (le Dr. Crane) j’ai une question à poser.

Est-ce que tous les méchants ont eu une enfance malheureuse ou un passé tourmenté ? Et si oui, à quel point cela les victimise / déresponsabilise ? À quel point Bruce Wayne qui a perdu ses deux parents très jeune a-t-il de l’empathie pour eux ?


Goblinounours
19/10/2012
19:22:31
Reponse Spiceguid : Bonne question. Je te donnerai mon avis pavé-esque dés que j’aurais le temps. Là, je dois filer en week-end familial.


Goblinounours
23/10/2012
18:02:02
Vu l’importance de l’Arkham Asylum et de tout ce qui tourne autour de la psychiatrie (le Dr. Crane) j’ai une question à poser.

Est-ce que tous les méchants ont eu une enfance malheureuse ou un passé tourmenté ? Et si oui, à quel point cela les victimise / déresponsabilise ? À quel point Bruce Wayne qui a perdu ses deux parents très jeune a-t-il de l’empathie pour eux ?


J’avais écris un long message, mais il s’est perdu quand j’ai fais une fausse-manip avec ma nouvelle souris.
Pour résumé, disons que tout dépend de la version du Batverse que tu regarde.

Certaines diront que la pathologie mentale d’un criminel est antérieure à l’accident qui a causé l’émergence massive de la dite-pathologie. Dans le cas de Double-face, je n’ai vu l’indication qu’il avait un problème de tempérament (qui a fait qu’avec son accident, il est devenu Double-face) dés l’enfance que dans la version animée des années 90.

Après, Batman arrive à faire la différence entre les ennemis qui ont une part d’humanité en eux, et ceux qui n’en ont plus.

Dans certaines version, le Joker est encore assez humain (tout est relatif) pour réussir à obtenir la sympathie de Batman (voir "the Killing Joke"). Globalement, dans les autres versions, il est considéré comme inhumain, comme un chien fou.

Cette année, on a eut droit à deux films d’animation adaptés des nouvelles graphiques de Frank Miller. On aime ou pas son Å“uvre, ça reste intéressant à connaître :

Batman : Year One raconte la première année de Bruce Wayne dans le costume de Batman.

Batman : the Dark Knight Returns se déroule de nombreuses années après Year One. 10ans après la dernière apparition de Batman à Gotham City, voyant que la criminalité est pire qu’avant, et de plus en plus harcelé par sa propre pathologie mentale (sans aller jusqu’à dire qu’il est fou, il a quand même de vilaine hallucinations qui lui rappellent la mort de ses parents, alors qu’il a facilement 80ans), il décide de remettre son costume pour battre à mains nues les nouveaux criminels de Gotham : les jeunes mutants.

Le véritable intérêt de cette dernière adaptation, c’est de voir la façon dont le retour de Batman à Gotham City affecte la politique, la police, le public, les anciens criminels et les nouveaux criminels, ainsi que l’effet que ça a sur Bruce lui-même.

En effet, la population se divise entre ceux qui souffrent de la criminalité et qui veulent que ça s’arrête, et ceux qui ont la chance de vivre en sécurité et qui considèrent Batman comme un catalyseur de criminalité.

La façon dont Double-face subit une chirurgie reconstructrice et ce que ça représente pour lui et Batman devrait aussi t’intéresser.

"Both sides match!"


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